Spécialiste ?

Ce week-end, nous avons eu 2 cours très intéressants, qui ont fait avancer mon projet. Je vous présente ma réflexion, bonne lecture.

L’ikigai

Nous avons un cours qui s’appelle « accompagnement au projet », le but est de nous aider à structurer notre future activité, à définir précisément, ce que moi, Céline, j’ai à offrir au monde, à mes futurs clients. Ce n’est pas le mot qui est porté dans le cours, mais ça reprend pas mal le concept japonais de l’Ikigai. Cette activité de naturopathe, je vais l’aimer, je vais être douée (de plus en plus avec l’expérience), le monde en a clairement besoin, mais encore faut-il pouvoir en vivre ! Et pour ça, il faut avoir des clients.

Pourquoi se spécialiser ?

Moi, comme vous peut-être, je me disais que me spécialiser, était équivalent à réduire mon nombre de clients potentiels, du coup, ça n’avait aucun sens. Mais, notre prof a su nous expliquer pourquoi c’était important.

Il y a plusieurs naturopathes autour de chez moi, mais sont-ils équivalents ? L’un vaut-il l’autre ? Je ne parle absolument pas de performances techniques, les naturopathes qui ont suivi une formation et/ou se sont auto-formés ont des compétences à proposer à leurs clients. Mais, ces compétences ne sont pas les mêmes entre Pierre et Nora, la manière d’être de Lucie n’est pas celle d’Abel, les dispos de Jean ne sont pas celles de Kim, et surtout l’expérience de vie de Sofia n’est pas celle d’Alex.

La naturopathie, c’est une médecine traditionnelle holistique. Elle utilise 10 techniques, elles-mêmes, réparties en sous-techniques, elles-mêmes répondant à une ou plusieurs inconforts de manières inégales. Je m’explique, la première des techniques est l’alimentation. Mais au sein de l’alimentation, il y a énormément de propositions : des régimes (temporaires par essence), des cures (idem), différents types de jeûnes, une modification à vie de l’alimentation, des évictions de certains aliments… tel « régime » va aider tel inconfort… chez telle personne mais absolument pas chez telle autre… et oui, ce serait trop facile sinon… Et c’est là que ça devient compliqué pour le naturopathe d’être bon en tout.

Au final, la plupart d’entre nous choisissent une spécialité sur une ou plusieurs techniques (sophrologie, alimentation…), et/ou sur un ou plusieurs inconforts (mal au ventre, mal aux articulations, infertilité…), et on peut même se spécialiser dans les gens qui n’ont pas d’inconfort, mais qui veulent s’assurer de garder une bonne santé ! Et là, le champ des possible devient infini, l’autre naturopathe de la ville n’est plus mon concurrent qui risque me piquer mes clients mais devient une autre proposition à destination d’autres clients, voire des mêmes sur certaines spécificités que je n’exerce pas. Et ça, franchement, c’est de la PNL, ça fait du bien à ressentir !

T’as choisi quoi ?

Ben oui, arrête avec ton bla bla, viens-en aux faits, tu as choisi quoi, toi, et surtout pourquoi ?

LE truc qui me gène dans ma vie, et que je tente de solutionner, c’est des douleurs au ventre, des ballonnements, des nausées, bref, un système digestif pas au top. J’ai aussi une gestion du stress fluctuante. Il y a eu des moments dans ma vie où c’était pas mal. Bon, là, en burn-out n°2, c’est pas le top, mon intestin est assez communicatif sur le sujet et mon estomac est pire… mais ça va évoluer dans le bon sens !

Donc, la vie et ses synchronicités, c’est parfois étonnant. Cours de nutrition sur les pathologies, notamment digestives, et la prof nous (re)parle d’une application de la Monash university en Australie. Cette université a fait du syndrome de l’intestin irritable (SII), un sujet de recherche, c’est l’endroit où sont regroupées les informations les plus à jour au monde sur le sujet. Ni une ni deux, je télécharge l’app (payante, 6,66€) et le soir même je passe pas mal de temps à lire le contenu. Ils proposent une formation en ligne, je lis tout ce qui est accessible gratuitement et je l’ajoute à ma to do list !

Et hier, cours d’accompagnement au projet avec Emilie Borriglione, qui est a créé son entreprise de coaching et cuisine à Bordeaux, c’est si bon nutrition. Et là, elle nous présente une méthode pour structurer notre offre : partir d’un type de maux ou de clients potentiel et dessiner autour, sous forme de mindmap, tout ce qu’on pourrait offrir. Et là, ça a fait mouche ! En fait, si je me spécialise dans l’accompagnement des personnes qui souffrent du syndrome de l’intestin irritable, je peux tout proposer ou presque, du moment que ça va dans ce sens : des massages, des plantes, des huiles essentielles, des techniques de gestion du stress, de l’activité physique, les liens avec les autres parties du corps qui souffrent du fait que l’intestin fonctionne mal, etc.

Des gens qui souffrent de l’intestin irritable, il y en a beaucoup, et on ne leur propose pas grand chose d’aidant. Les anti-douleurs sont salvateurs quand ça devient ingérable, mais ça ne règle pas le problème, ça le cache. Et ça reste des molécules chimiques qu’on ingère, et qui demandent à notre foie et nos reins de les éliminer. De plus, moralement, l’errance médicale, les « c’est dans votre tête, n’y pensez pas », « arrêter de stresser, ça ira mieux », « arrêter le gluten et le produits laitiers et vous serez guéris » sont assez rébarbatifs… Donc voilà, je vais bosser sur ça !

Au lieu de me restreindre, de m’empêcher, comme je l’avais imaginé, ça m’a ouvert tout un champ des possibles, et surtout ça m’a recentrée et rassurée : je n’ai pas besoin d’être excellente en tout ! Oui, alors, ça aussi ça fait partie de mes difficultés, j’imaginais que pour être thérapeute, il fallait être un genre de champion du monde toutes catégories : avoir réponse à toutes les questions et surtout avoir solution à tous les problèmes…

Hop hop hop, je t’arrête tout de suite, je ne compte pas passer en dilettante, genre rien à foutre de rien, nop ! Bon, déjà, parce que j’ai pas l’option, et que savoir tirer partie de ce qu’on est c’est quand même vachement moins fatigant que naviguer à contre courant. Mais surtout parce qu’aider les gens à aller mieux, à devenir la meilleure version d’eux-mêmes, c’est vraiment ce qui me motive le plus au monde, et que je ne compte pas faire faux-bond à ma motivation !

Ça m’a aussi recentrée dans le sens où je sais maintenant quelle formation je mets en priorité et ce qui est intéressant pour ma culture G mais pas nécessairement pour ma clientèle cible.

Et maintenant ?

Déjà, je vais prendre le temps de me remettre physiquement du burn-out bis, ce qui est susceptible de prendre encore quelques mois.

Le mois prochain, je commence la formation en ligne de la Monash university. J’ai 9 mois pour la compléter, ça devrait le faire. Dans la foulée, je testerai le régime sans Fodmap, et je vais documenter ce que je vais rencontrer comme difficultés et améliorations. Je vais aussi faire des recherches sur les techniques autres que l’alimentation ou les compléments alimentaires pour gérer le SII afin de proposer un panel de techniques qui ne soient pas exclusivement contraignantes ou onéreuses.

Je vais aussi revoir mon logo et ma charte graphique afin qu’ils soient plus en phase avec l’orientation que je souhaite donner à mon activité. Idem sur mes posts sur les réseaux, je vais essayer de leur donner une certaine cohérence.

Je sais pas vous, mais moi, je trouve chouette de savoir un peu plus où je vais. Donc, je m’occupe de moi, et une fois remise sur pieds, à votre tour !


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