La naturopathie

De retour d’une semaine complète de cours, je me rends compte que je n’ai pas donné ma définition de la naturopathie, enfin, une définition plus complète qu’une phrase de présentation.

(Très) brève histoire de la médecine

Depuis que l’homme existe, il est confronté à des maux divers : infections, virus, blessures, douleurs, hémorragies, etc. Nos lointains ancêtres ne regardaient pas pour autant leurs proches souffrir sans essayer de les soigner. Ils essayaient des plantes, des champignons, des préparations diverses, des prières, des fumigations… avec plus ou moins de succès, comme on le sait.

Au fur et à mesure des expérimentations diverses, des connaissances réelles ont vu le jour. La préhistoire correspond à l’époque ou les humains n’avaient pas de moyen de transmettre leur savoir par delà les ages au travers d’écrits. Seuls « écrits » d’alors, les peintures rupestres ne nous renseignent pas sur les méthodes de soins ! La transmission se faisait donc de manière orale, via des lignées de guérisseurs, et il est certain que de nombreux savoirs ne sont pas arrivés jusqu’à nous.

Des squelettes ont été retrouvés avec des plantes médicinales à côté d’eux, des traces de soins dentaires ont été retrouvées, aucun doute que des connaissances existaient. Certains devaient avoir une pratique avancée et des techniques exceptionnelles. On a trouvé des cranes vieux de 4000 ans avec des trépanations cicatrisées ! Nos ancêtres étaient capable de découper des cranes avec des silex sans tuer leur patient, sans antibiotiques, et sans anesthésie. Personnellement, je trouve ça formidable.

Dans notre époque où certains ont droit de savoir et d’autres, une interdiction formelle, on nous donne la sensation que nos ancêtres étaient des singes, à peine debout, largement inférieurs à nous. Je pense plutôt qu’on serait bien en peine de survivre dans le monde d’alors, tout englués dans le confort matériel et alimentaire que nous sommes.

Le premier témoignage écrit de l’existence d’une médecine est sur un code Babylonien de 1700 av JC. Chaque civilisation a utilisé une médecine différents. Parmi les auteurs extraordinaires, il convient de citer Avicenne, un médecin arabe qui a écrit en 1052, un ouvrage en 5 volumes, appelé canon, qui reprend l’ensemble des connaissance médicales de l’époque. Ce canon est bien trop exhaustif pour être utile, il a été résumé dans le poème de la médecine d’Avicenne, dont vous pouvez lire un extrait sur ce site. Certains conseils peuvent nous sembler étonnants, mais nombreux sont ceux qui ont un grand sens, encore aujourd’hui, en naturopathie.

La médecine d’alors étaient ouverte à la découverte et à l’expérimentation, plus ou moins heureuse… Au moyen age, la religion s’en est mêlé et de nombreuses techniques ont été interdites, qui ont constitué des pertes de chance pour les malades, et surtout, une perte de savoir par une entrave à la transmission.

Depuis les années 40 et l’arrivée du premier antibiotique, la pénicilline, la médecine n’a cessé d’évoluer vers de plus en plus de médicamentation. Les antibiotiques ont sauvé des millions de vie, et changé le pronostic de nombreuses maladies bactériennes, mais… Oui, c’est bien le hic, il y a un mais. Anti, veut dire contre, bio veut dire vie. Les antibiotiques tuent la quasi totalité des bactéries à l’intérieur de notre corps, façon lance flamme, rien n’en réchappe. C’est génial quand notre corps est totalement dépassé, ça permet de faire place nette, et de recommencer sur de nouvelles bases. Mais, notre corps vit en symbiose avec ses bactéries (nous leur donnons à manger, elles nous aident à digérer et à produire certaines vitamines), ce sont elles qui constituent notre microbiote.

Les bactéries, sont des êtres vivants comme les autres, leur but est de survivre. Ce sont des organismes plus simples que nous, qui s’adaptent bien plus rapidement à un changement d’environnement. Et c’est là que la bât blesse, elles se sont pas mal adaptées aux antibio, à force d’en voir trop souvent. On a comme vacciné nos propres bactéries contre les médicaments… et créé des antibiorésistances, qui ne sont pas réservées aux gens qui abusent, mais peuvent concerner tout le monde.

Un autre problème des médicaments chimiques, c’est les effets secondaires. Une molécule chimique est développée, elle a des propriétés. Parmi ces propriétés, certaines sont celles qu’on recherche, certaines sont en rab, on les appelle les effets secondaires. Les effets secondaires peuvent être cool et donner lieu à d’autres applications du médicament. Par exemple, le paracétamol fait tomber la fièvre et stoppe aussi certaines douleurs. Quand on ne recherche qu’un des effets, l’autre est secondaire. Les médicaments font aussi des trucs dont on se passerait bien, genre, des nausées, et bien pire.

Un autre soucis est que la médecine maîtrise plutôt bien ce que fait 1 médicament dans un corps standard. Si notre corps a un fonctionnement original, c’est complexe. Et si on prend plusieurs médicaments, alors là, on ne maîtrise plus rien. Des réactions peuvent avoir lieu à l’intérieur de nous sans qu’on ne maîtrise rien. C’est la même pour les compléments alimentaires d’ailleurs. Au delà de 3, impossible de savoir si ça reste bénéfique…

Difficile d’avoir un chiffre exact sur le nombre de mort annuel liés directement aux effets secondaires des médicaments, les journaux parlent de 10.000, chiffre à prendre avec des pincettes, je ne trouve aucune étude fiable.

Au delà des morts, il y a les inconforts. Quiconque a déjà repeint un mur dans une maison humide connaît ce problème. C’est formidable et rapide. Un coup de pinceau et l’affaire est réglée. Oui, mais pour combien de temps ? La source du problème n’ayant pas été réglée, les taches reviennent au bout de quelques mois. De nombreux médicaments ont cet effet. Ils s’attaquent aux symptômes sans chercher d’où ils viennent. Et parfois, le problème empire ou se déplace pendant ce temps là.

Le « maître »

La naturopathie, telle qu’on l’enseigne actuellement dans les plus grandes écoles française, prend son origine dans le travail effectué par Pierre-Valentin Marchesseau entre 1935 et 1994. L’interview ci-dessous est une document historique de ce personnage.

Ce monsieur a compilé les savoir ancestraux qu’il a pu trouver dans la médecine qui s’est pratiquée depuis toujours dans nos contrées et ce qui y est applicable pour créer la naturopathie.

Cela en fait une « médecine traditionnelle » ou une « médecine complémentaire » au sens de l’OMS (ici et ).

L’OMS

Médecine traditionnelle (MT) :
La médecine traditionnelle est très ancienne. C’est la somme de toutes les connaissances, compétences et pratiques reposant sur les théories, croyances et expériences propres à différentes cultures, qu’elles soient explicables ou non, et qui sont utilisées dans la préservation de la santé, ainsi que dans la prévention, le diagnostic, l’amélioration ou le traitement de maladies physiques ou mentales.

Médecine complémentaire (MC) :
Les termes « médecine complémentaire » ou « médecine alternative » font référence à un vaste ensemble de pratiques de santé qui ne font pas partie de la tradition ni de la médecine conventionnelle du pays et ne sont pas pleinement intégrées à son système de santé prédominant. Dans certains pays, ils sont utilisés de manière interchangeable avec le
terme « médecine traditionnelle ».

Médecine traditionnelle et complémentaire (MT/MC) :
La MT/MC fusionne les termes de MT et de MC, englobant les produits, pratiques et praticiens de chaque.

Définition

La naturopathie est un ensemble de conseils d’hygiène de vie et de techniques ayant pour but de préserver la santé, ou de la retrouver. Une attention particulière est portée à l’individualisation des conseils en fonction de la personne : son mode de vie, ses habitudes, sa morphologie, ce qui la dérange…

La naturopathie s’appuie sur les 10 techniques définies par PV Marchesseau. Les 3 premières sont essentielles et feront à coup sûr partie de votre programme. Les autres, sont en soutien et pourront vous être proposées ou pas selon votre situation.

1-L’alimentation

Vous n’y couperez pas, si vous consultez un naturopathe, il y aura une enquête sur vos habitudes alimentaires, et des propositions de réajustement. L’idée n’est pas de vous nourrir de légumes vapeur et de quinoa, et de vous interdire tous les plaisirs gustatifs, mais clairement les pizza, hamburgers, chips, grignotages… seront questionnés et il faudra manger des légumes. Il s’agit de trouver la juste mesure qui vous permettra d’être confortable physiquement ET psychologiquement. La naturopathe n’a aucun intérêt à ce que son client déprime devant son assiette. Par contre, ça peut impliquer d’ajouter des aliments jusqu’alors inconnus à votre assiette, mais super goûtus ! Alors, prêts pour l’aventure ?

2-L’activité physique

L’État le matraque à qui veut l’entendre : 30 minutes de marche par jour. L’exercice physique doit mobiliser votre ventre, parce que nos intestins sont ainsi faits qu’ils ont besoin de mouvement pour les stimuler à mieux digérer. Pas besoin de faire des sports violents et épuisants, ça peut être du yoga, du chi qong, du pilate, de la danse, de la marche en pleine nature, du vélo, mais aussi du jardinage, du ménage, ainsi que des sports plus toniques, comme le foot, le footing, l’escalade… Au final, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises activités physiques. Il faut trouver celles qui vous plaisent, ce qui vous donneront envie d’en faire plusieurs fois par semaine, et idéalement tous les jours.

3-Le mental et l’émotionnel

« Un esprit sain dans un corps sain » dit l’adage. Notre corps raconte comment on va. On en a plein de dos, on le digère pas, ça nous prend la tête, etc. Impossible de faire abstraction du psycho-émotionnel quand on accompagne quelqu’un qui veut être en bonne santé. Donc, oui, les questions sur le mode de vie comprennent cette partie. Chaque thérapeute utilise les techniques qui lui parlent pour proposer un accompagnement à son client. Il vous conseillera aussi peut-être un soutien par un autre praticien.

4-L’eau

L’eau, celle que l’on boit est importante. Assez, pas assez, chaude, froide, aromatisée, à bulle, minéralisée, etc. Il y a aussi les eaux qu’on utilise en dehors du corps, des douches ou des bains chauds, froids. Le thermalisme est un des outils.

5-Les plantes

Les plantes peuvent être prises sous forme de tisanes, de comprimés, de sirops… Les huiles essentielles font aussi partie de cette catégorie.

6-Les vibrations

L’humain est fait pour vivre en extérieur, l’exposition au soleil est importante. Les techniques vibratoires incluent aussi la musique, par exemple les bols tibétains. Ca peut être aussi les lampes à sel, etc.

7-Les massages

L’humain a besoin de contacts humains sur sa peau, ce n’est pas réservé aux seuls bébés et enfants, ni aux moments d’intimité. Les massages peuvent faire partie d’un accompagnement.

8-La réflexologie

Au delà de ce qui s’observe avec nos yeux et les différentes techniques d’imagerie, notre corps est composé de réseaux d’énergies. Ce sont ces réseaux qui sont utilisés pour aider notre corps à se soigner. La réflexo peut être plantaire (au niveau des pieds) mais aussi au niveau du nez, des oreilles, des mains, du corps entier (le shiatsu)…

9-Le magnétisme

C’est une technique qui peut utiliser les aimants, et d’autres outils pour travailler sur le champ magnétique propre à chacun.

10-La respiration

Bizarre que cette technique si essentielle me soit arrivée dans la tête en dernier ! Je la laisse ici, imaginant que ce qu’on a lu en dernier reste bien ancré dans notre tête. La respiration, c’est ce qui fait la base de la méditation, la relation, la sophrologie, c’est vraiment une chouette technique de gestion du stress.

Conclusion

Voilà pour l’article du jour. Je vous en souhaite une bonne lecture. N’hésitez pas à commenter.


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