Comme dans toutes les autres médecines traditionnelles, la force vitale est la théorie phare sur laquelle se base la naturopathie.
Définition
La force vitale, c’est la vie, c’est le mouvement, c’est ce qui évolue, qui n’est pas figé. Un être vivant est, par définition, pourvu de force vitale.
La force vitale, c’est celle qui fait que nous ne sommes pas uniquement une accumulation de cellules collées les unes aux autres, avec une réponse qui soit systématiquement la même, façon action => réaction, c’est celle qui fait toute la différence entre nous et un ordinateur. C’est celle qui fait tout l’intérêt de s’intéresser à la vie et à ses surprises, c’est celle qui fait que la logique vivante n’est pas la logique informatique ou mécanique. C’est celle qui fait que la médecine ne sera jamais une science dure, comme les sont les mathématiques.
La force vitale est celle qui est en jeu lorsque plusieurs individus qui ont la même pathologie et que reçoivent le même traitement, y réagissent différemment. En effet, le traitement est un outil fourni au corps pour l’aider, mais la force vitale de chacun s’en empare différemment. La force vitale gouverne à la multiplication contrôlée des cellules, à la communication entre différentes parties du corps, elle produit, entre autres, l’effet placebo, mais aussi l’effet nocebo.
Les différences individuelles
Lorsque nous naissons, nous sommes livrés sur terre avec un potentiel. Nous avons un corps physique doté de compétences et de faiblesses, nous avons une force vitale forte, moyenne, ou faible, nous avons des aptitudes intellectuelles avec des forces et des faiblesses, nous avons des compétences psychiques diverses et variées. Vous l’avez constaté, comme moi, nous sommes tous différents. Même en s’entraînant jour et nuit, chaque individu n’est pas en capacité de devenir champion olympique. Il faut pour ça une combinaison de paramètres, et nous n’avons pas la main sur tous.
Revenons à la force vitale. Nous sommes inégaux sur nos aptitudes innées, c’est un fait. Là où nous avons une marge de manœuvre, c’est sur l’utilisation de notre force vitale. La force vitale, c’est la vie, ça mérite le respect. Ça mérite un respect adapté à ses aptitudes.
Plusieurs possibilités :
- J’arrive sur terre avec un corps frêle, je suis facilement fatigué, je suis souvent malade, mon teint est pale, j’ai du mal à digérer, je suis souvent constipé, j’ai régulièrement mal au ventre, des nausées, les contrariétés me blessent, etc. J’ai été livré avec une petite force vitale, la version 2 chevaux de la force vitale.
- J’arrive sur terre avec un corps massif, costaux, j’ai de l’énergie à revendre, je ne suis jamais malade, et quand je le suis, je me remet à vitesse grand V, mon teint est coloré, voire rouge, je m’entends avec tout le monde, je digère tout très facilement… J’ai été livré avec un grande force vitale, la version Ferrari de la force vitale.
- J’arrive sur terre en respectant les moyennes. Je suis au centre de la courbe de croissance du carnet de santé, quand je suis malade, je me remets en quelques jours, je digère normalement les repas normaux, et je suis malade quand je fais des excès, j’ai l’air en bonne santé. J’ai été livré avec une force vitale moyenne, la version Renault Mégane de la force vitale.
Mon type de véhicule terrestre ne présage pas de ma durée de vie, ni de la façon dont je vais vieillir. Chaque véhicule ne durera longtemps que si j’en prends soin. Avec une deux-chevaux, pas le choix, la voiture me rappelle vite qu’il y a pas moyen de rouler à 150 km/h pendant 200km. Je dois faire des pauses, me préserver des moments de calme, organiser mes activités fatigantes en les répartissant dans le temps.
Avec une Ferrari, rouler vite et longtemps est trop facile. Le hic, c’est la panne sèche ou l’accident. A rouler à toute vitesse pendant de longs moments, on peut épuiser son capital, avoir un organe qui lâche. Ceux qui lâchent en premier sont souvent le pancréas, avec un diabète de type 2 et le cœur, avec un infarctus.
Quand j’ai une Mégane, je peux rouler tranquille pépère pendant longtemps, en faisant des pointes de vitesses, s’il le faut. C’est la voiture la plus facile à gérer, au final. Mais la vie n’est pas un garage, et on ne choisit pas notre véhicule terrestre, c’est tout l’enjeu de l’expérience !
Que faire ?
La base, c’est de se connaître et de se respecter tel qu’on est, parce qu’on n’a pas choisi et qu’on n’a pas le choix. Je sais que je suis fatigable, je sais que j’ai tendance à faire des excès, je sais que je suis modéré.
Être « moyen », c’est le top, c’est ce que notre société, qui ne vit que par la statistique mathématique, attend de nous. Surtout, ne pas être différent… Donc, oui, c’est plus facile quand on n’a ni trop ni pas assez, de force vitale, comme de tout le reste.
Et si on a trop, du coup ?
Si j’ai trop, je vais avoir tendance à brûler la chandelle par les deux bouts, à gaspiller mon patrimoine. Je vais devoir choisir de faire attention à :
- Manger peu de graisses saturées : des portions de viandes moins grandes, peu de produits laitiers,
- Limiter ma consommation d’alcool : au moins un jour sans alcool du tout dans la semaine, 2 verres d’alcool par jour en semaine, limiter les jours d’excès à 2 par mois
- Mettre du plaisir visuel dans mon assiette : du rouge, du jaune, du vert, des décos
- Manger des bons gras : huile d’olive, de lin, noix de cajou, noisettes, noix, amandes
- Faire du sport, n’importe lequel, mais de manière régulière, pas 3h par mois mais tout le même jour, plutôt 3 fois 1h dans la semaine
Et si j’ai une faible force vitale ?
- Soigner mon stress chronique, c’est la priorité. Ça peut être un accompagnement émotionnel, des vidéos ou des lectures enrichissantes, des randonnées, de la méditation, du yoga…
- Manger des quantités raisonnables, au moins 2h avant de m’allonger
- Organiser ma vie pour me préserver du temps de récupération. Un très bon livre d’Isabelle Filliozat explique qu’il est possible de transformer de nombreux moments de nos vies en instants contemplatifs et ressourçant : prendre une douche, peler les légumes, faire le ménage, etc. Toutes ces activités sont l’occasion de se poser sur nos ressentis : les sensations corporelles, les sons, les odeurs. On n’a pas toujours le temps de faire une méditation comme dans les livres !
- Miser sur la nourriture saine (fruits et légumes, bonnes graisses…) et les super aliments (pollen, graines germées, spiruline…)
- Faire de l’exercice physique, s’aérer.
Conclusion : Qui veut aller loin ménage sa monture.
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