2022 aura été une année avec des expériences plus ou moins glorieuses… Une année complète de formation, des gros problèmes dans mon emploi actuel qui m’ont conduite au burn-out, une première expérience du jeûne de 7 jours.
Un rythme intenable
Comme 2021, 2022 a été une année complète de formation. Un week-end sur deux à Bordeaux, 2 semaines complètes, 1 week-end de 3 jours et 1 de 4 jours. Motivant, super intéressant mais très fatiguant comme rythme… Il faut dire que j’avais eu plutôt de la chance de commencer ma formation en période de restrictions de déplacements. Les cours en visio, c’est frustrant niveau lien social avec les collègues de promo, mais il faut avouer que quand on vit à 100km de l’école, c’est beaucoup, beaucoup moins fatigant ! Se lever à 8h30 pour des cours à 9h, être libre à 17h, vraiment, c’était top. Ça change du rythme actuel qui consiste à me lever à 5h30 le samedi, ne pas dormir chez moi (carrément moins reposant) et rentrer à 19h30 à la maison.
Il y a eu un autre paramètre dans ces années 2020 et 2021, l’annulation de toutes les compétitions sportives. Je suis coach de gym, et les mois de mai-juin sont habituellement ultra denses, avec des sorties tous les week-end, généralement loin, avec des amplitudes horaires intenses, des environnements très bruyants et forcement énormément de stress : le mien, celui de mes élèves et des autres équipes. Le stress d’une compétition, c’est aussi le stress des horaires, de la présence de tout le monde, de l’absence de blessures, du pique-nique oublié, des arrêts pipi, des « Céline » entendu 250 fois de suite pour tout et rien, des échecs, des réussites, la peur de rater, le manque de motivation, les pleurs… Bref, c’est à la fois jouissif de pouvoir enfin montrer ce qu’on sait faire, mais concrètement, ce niveau de stress ne m’avait pas manqué !
Dans le même temps, c’est toujours la tempête à mon travail, des conflits interpersonnel et des batailles d’égo qui n’en finissent plus. Quand une personne à égo sur-dimensionnée et avec une humanité douteuse sort du groupe, une autre prend sa place. 4 ans que ça dure et on n’en voit pas la fin… J’ai choisi de garder cet emploi et sa rémunération pour plusieurs raisons. La première raison est de financer la formation de naturopathe, une formation de 3 ans, c’est plus de 10.000€ auxquels on rajoute quasi autant pour les frais de déplacement, c’est pas une paille ! La seconde raison, c’est que j’aime bien certaines parties de ce que je fais, notamment le support informatique. Et la dernière, c’est que je ne veux absolument pas refaire ce travail ailleurs et que mon tempérament fait que j’ai besoin d’un projet pour quitter ma sécurité actuelle.
Fin 2021, j’avais déjà des signes de fatigue. J’ai oublié d’aller commander le cadeau de Noël du CE pour mon fils, et ensuite, j’ai oublié d’aller le chercher en temps et en heure, et je n’ai pas pu l’avoir. En janvier, je me suis fait une claquage à la cuisse en faisant de la gym. Par la suite, j’étais de plus en plus fatiguée, mais je ne le voyais pas vraiment. En avril, j’ai surpris une conversation d’une collègue disant des choses désagréables sur mon compte, et ça m’a choquée, mon médecin m’a arrêtée 1 mois. Pendant ce mois, j’en ai profité pour travailler un projet urgent pour la formation, avec une grande intensité. Fin avril, je me suis fracturé le nez après une chute en gym. J’ai repris le travail parce que je voulais faire mes tâches et ne pas laissez tomber mes collègues. 15 jours après la fracture du nez, je me suis fracturé un orteil en cognant mon pied contre le talon d’un enfant de 2 ans. Il l’a a peine senti et mon orteil s’est fracturé… Fin mai, mon médecin m’a, à nouveau arrêtée. J’étais sensée faire une compétition de gym début juin, et la nuit avant de partir, j’ai fait une diverticulite, je n’ai pas pu y participer. Je me suis reposée le plus possible en suivant, au mois de juin. Début juillet, j’avais une semaine de cours dont ma présentation (celle qui m’avait demandé un travail énorme en mai, et aussi un peu en juin). Et je devais enchaîner en suivant avec une semaine de jeûne…
Une semaine de jeûne
J’avais fait ma descente alimentaire correctement la semaine d’avant, enlevant les classes alimentaires au fur et à mesure, pour ne plus manger que des légumes les 2 derniers jours. Le samedi (jours de cours) était mon premier jour sans manger. J’avais pas mal de route à faire entre l’école et mon lieu de jeune, j’ai donc quitté les cours à 15h. J’ai pris la voiture pour rentrer. Et, peut-être 1km après être partie, j’ai commencé à avoir des nausées, des vertiges… Je me suis arrêtée et j’ai eu à peine le temps de m’allonger sur le bord de la route, tellement, j’étais pas bien. J’ai pris le temps d’attendre de me remettre et je suis allée acheter un pot de miel au supermarché en face. J’en ai pris un peu et je suis repartie. C’était pas la forme, je ne parvenais pas à me sentir mieux. Je me suis à nouveau arrêtée. Je suis à nouveau repartie. Je me suis à nouveau arrêtée… j’ai mangé une pomme que j’avais dans la voiture pour voir ce que ça donnait. J’ai mangé ma pomme et au bout de 10-15 minutes, l’énergie est revenue. J’ai appelé le lieu de jeûne pour les informer de ma situation. Ils m’ont dit de rentrer chez moi, de prendre ma tension et de venir si elle était supérieure à 10. Après la pomme, j’allais mieux, j’ai pu rentrer sans soucis. Arrivée chez moi, je me suis posée un peu le temps de voir comment j’allais et j’ai pris ma tension. Tout était ok, j’ai donc choisi d’aller au jeûne…
Arrivée là bas, tout le monde m’attendait, le groupe était top, super bienveillant, le lieu était magnifique. Je me suis détendue et tout s’est bien passé jusqu’au dimanche soir. Le lundi matin, je me suis réveillée nauséeuse, vraiment pas bien du tout, grosse crise curative. J’ai vomi et n’ai pas pu faire les activités du jour. En juillet, je n’étais plus en arrêt, mais en vacances, je pensais me remettre en un mois, et j’étais sensée reprendre le travail le lundi après le jeûne… Et ce lundi de jeûne, le 11 juillet, ça m’a paru évident que je n’allais pas pouvoir reprendre le lundi 18. J’ai donc tenté de prendre rendez-vous avec mon médecin pour le lundi suivant, afin de refaire un arrêt. Mon médecin était en vacances, sans remplaçant, et là, j’ai commencé à paniquer. J’ai appelé 6 médecins des alentours avec la même réponse « on n’a déjà pas le temps pour nos patients, on ne prend pas ceux des autres ». J’ai appelé le 15. On m’a dit de rappeler l’après-midi. J’ai eu un médecin très gentil qui m’a dit qu’il ne pouvait pas faire d’arrêt. En fin d’après-midi, je ne faisais que pleurer, je ne savais plus quoi faire. Ma sœur m’a alors conseillée de contacter un médecin en visio sur Doctolib. J’ai pu obtenir un rendez-vous pour le mercredi 13 juillet (veille de jour férié et de pont…). Ce médecin m’a sauvée, il a été d’une grande écoute et bienveillance et a accepté de m’arrêter alors qu’il ne me connaissait pas, ma reconnaissance lui sera éternelle ! J’ai essayé de me détendre et de profiter du fait d’être en « vacances », mais c’était difficile avec ce stress à gérer. En jeûne, les émotions sont plus intenses, alors de telles émotions sur un burn-out, qui n’était pas encore diagnostiqué…
Ce que j’ai aimé au jeûne : l’équipe, le cadre, les autres jeûneurs, les baignades dans la rivière toute proche, les longues discussions, les massages, les formations du soir, les balades.
Ce que je n’ai pas aimé au jeûne : l’absence de clim et de fenêtre qui s’ouvre pour de vrai dans des chambres sous les toits par plus de 40°C dehors, la crise curative, la déception de ne pas ressentir la sensation de bien-être qu’on m’avait décrite.
Au final, je suis contente d’avoir fait cette expérience, mais je pense qu’elle a été faite au pire moment qui soit ! Ce sera à retenter, un jour. A la suite du jeûne, j’ai eu énormément de mal à m’en remettre, j’étais épuisée constamment, je ne pouvais plus marcher, faire mon ménage d’un bloc, etc. Ce n’est pas que le jeûne, c’est jeûne + burn-out, ça ne fait clairement pas bon ménage !
Je suis sortie du jeune à 48,5kg (pour 1,65m) alors que mon poids de forme se situait autour de 53-54. Et depuis, mon poids ne fait que monter… J’ai dépassé les 55, chose qui n’était pas arrivé depuis 4 ans. Stress, privation, frustration, j’ai testé pour vous le mélange jeûne et burn-out, bon, bah, faut pas le faire !
Un lent retour
J’ai passé mon été en arrêt avec des très rares moments avec suffisamment d’énergie pour faire quelque chose de mes journées… J’allais quand même à la gym, parce que j’en avais besoin, mais je ne pouvais rien faire. Pour être sûr que je ne ferai rien de fatigant, mon corps a rajouté une double tendinite à l’épaule…
J’ai pas voulu tenter le diable en reprenant le travail avant la rentrée scolaire, je savais que l’entrée en collège de mon fils allait être un gros chamboulement, et ça a été le cas. J’ai repris en mi-temps thérapeutique fin septembre. Mon corps m’a fait savoir que c’était difficile pour lui en me proposant 3 cycles de moins de 20 jours de suite, au lieu des 25 habituels, les règles revenaient un peu souvent à mon goût ! En novembre, tout était revenu à la normale.
Cette année 2023 commence avec une situation très stressante au travail, une surcharge totalement indécente sur mon temps de travail en mi-temps. 3 demi-journées de travail et je sens déjà mon stress qui s’intensifie. Je reconnais cette sensation dans mon corps. Ça me donne l’impression de sentir mon sang circuler dans mes bras, comme si la tension dans mes veines étaient trop grande. J’ai à nouveau les émotions à fleur de peau.
Des séances d’ostéopathie et des injections de sérum de Quinton en percutané ont permis à ma tendinite de se calmer et de refaire un peu de sport. Mais la fatigue revient, et avec elle la peur de me blesser à nouveau…
J’essaie de faire de la méditation, j’essaie de me préserver, j’essaie de ne pas en faire trop, j’essaie de construire mon projet de reconversion… mais remplir une baignoire qui fuit n’est pas très efficace. Si quelqu’un a une idée de bouchon, je suis preneuse !
De nouvelles compétences
Cette année, on a étudié de nouvelles matières : morphopsycho et fleurs de Bach, dont j’avais fait des articles en début d’année.
On a aussi commencé à étudier les huiles essentielles, et je peux maintenant en conseiller, notamment en olfacto (à sentir), pour la gestion du stress. Manque de bol, je n’y suis pas sensible pour ma part…
Et LE truc le plus top, c’est que maintenant, je sais faire un massage californien. C’était une grande appréhension que d’apprendre à toucher le corps de l’autre, et j’ai adoré ! J’ai adoré le côté technique, codé, accompagné du ressenti, de la douceur, de la puissance physique nécessaire, la concentration que ça demande et le côté méditatif, 100% à ce que je fais. La complémentarité avec la naturopathie m’est venue comme une évidence : le toucher, la forme, la texture, la répartition, la structure du corps de mon client me donnent des informations essentielles. La connaissance de sa capacité à recevoir le massage et à se détendre, ou pas, sont aussi particulièrement importants dans mon métier. Je suis dorénavant équipée d’une table et je peux faire des massages, et ça, c’est vraiment trop bien !
On a aussi commencé la réflexologie plantaire, j’ai moins adhéré, mais le toucher reste quelque chose que j’aime et ça, c’est une belle découverte.
2023 va me permettre d’apprendre 3 choses qui me semblent essentielles : la lecture des bilans biologiques, la compréhension de la dysbiose (déséquilibre bactérien) intestinale et la connaissance approfondie des compléments alimentaires. 2023 est aussi l’année avec la grosse journée d’examens sur table et la consultation notée. C’est aussi l’année où il faut caler des heures de stages de découverte. C’est enfin et surtout le moment de finaliser mon projet professionnel et de repérer quelles spécialités m’attirent plus que d’autres, qu’est-ce qui fait que toi, client, tu vas me choisir moi, comme thérapeute, et pas un autre, et ça, c’est un sacré challenge pour moi !
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