Compétition ou pas ?

L’absence de compétition favorise la collaboration

Dans le monde du bien-être, et du développement personnel, la compétition, c’est l’ennemi à combattre. L’égo y est très mal vu et les diverses méthodes cherchent à le dissoudre au profit d’un amour universel et inconditionnel.

Il est des personnes qui sont bloquées et empêchées dès qu’elles se sentent jugées, évaluées sur leur performances. C’est pour aider ces personnes que l’école a supprimé les notes et remplacé par des compétences à atteindre.

Quand il n’y a pas de compétition, c’est facile de travailler ensemble. Ça fonctionne beaucoup mieux dans une équipe de collaborateurs quand tout le monde a un projet commun et que personne ne cherche à écraser les autres, à prendre le pouvoir, à imposer sa volonté. Il reste que quand il y a un désaccord, il est parfois impossible de prendre une décision sans qu’une personne tranche.

La compétition favorise l’évolution, le dépassement de soi

Il y a la compétition saine et la moins saine. Quand la compétition se transforme en motivation pour progresser, se transcender, c’est sain. Quand c’est rempli d’amertume, de violence, d’humiliation, de coups bas, c’est malsain.

Dans ma charte de design humain, j’ai le centre de l’égo défini, et la porte 26 trois fois, et en soleil conscient (c’est ma porte principale) ! Comment dire… la compétition, c’est le moteur de ma vie. S’il n’y a rien à gagner, rien à prouver, personne à dépasser, aucun défi, aucune note, je n’ai absolument aucune motivation. Quand j’ai fait ma formation de naturopathe, on a eu des cours qui n’ont pas donnée lieu à une évaluation. Je ne crois pas les avoir jamais relus… c’est dommage, parce que ça n’était ni les moins intéressants, ni les moins utiles.

Jusqu’à ce que je découvre le design humain, je pensais que tout le monde avait ce fonctionnement. Je ne comprenais pas les raisons des traumas de nombreuses personnes sur leurs notes scolaires. Mon fils est au collège, et ils utilisent encore des points de couleurs pour les évaluer. Je déteste ça, j’y comprends rien, je trouve ça inadapté et démotivant. A mon époque, il n’y avait pas de mention au brevet, comme j’étais bonne élève, je l’avais déjà au contrôle continu, aucun intérêt à étudier. Si j’avais eu la possibilité d’avoir une mention très bien, j’aurais étudié mes cours et retenu des informations.

Je suis coach de gymnastique et faire des résultats est une motivation

J’ai plusieurs centres d’intérêt et plusieurs métiers. En plus d’être naturopathe, je suis aussi coach de gymnastique. Cette année, j’avais mis mon équipe (12 filles) au défi de finir dans les 10 premières du championnat de France FSCF F2, ce qui correspond parfaitement à leur niveau. Ça fait plusieurs années qu’elles ont le niveau aux cours mais n’arrivent pas à le matérialiser en compétition.

Cette année, avec mon équipe de responsables, on a énormément travaillé avec elles sur :

  • La cohésion d’équipe. Avoir un objectif de compétition en commun permet de créer un groupe soudé où il y a de l’entre-aide, de l’amitié, du partage et du soutien. Ce sont des valeurs essentielles pour moi.
  • Le dépassement de soi. Oser, croire, tenter, tomber, se faire mal, peur, refaire. La gymnastique est un sport exigeant physiquement et mentalement. C’est souvent loin du sol, très technique, dangereux et les sensations corporelles sont intenses, mais réaliser une nouvelle figure, braver la pesanteur, provoquent une joie intense et une immense fierté, c’est une réalisation de soi.
  • L’engagement. Pour réussir un projet, il faut d’abord croire que c’est possible, accessible. Ensuite, il faut se donner les moyens, y croire encore, même dans les moments difficiles. Rien n’est accessible en un jour, un essai, une seule fois. Tout ce qui est nouveau, différent des habitudes, prends du temps, de la répétition. Refaire, encore et encore pour ancrer des nouvelles façons de faire est difficile pour de nombreuses personnes ; ce n’est pas suffisamment stimulant niveau dopamine et adrénaline, et c’est le mental qui est mis à rude épreuve.

Ce week-end, j’ai enfin eu la récompense d’années de labeurs en obtenant le top 10 tant espéré. Un résultat en équipe, pour un sport individuel à la base, c’est tellement fédérateur. Je suis ravie d’avoir permis à mon équipe de vivre cette joie communicative, cette émotion est un cadeau de la vie.

Compétition ou non, va où ça te fait vibrer

Je trouvais important de partager ma vision de la compétition comme moteur pour avancer. Je déteste les coups bas, et gagner en trichant ou en manquant de respect aux concurrents n’a aucune saveur à mes yeux. J’ai énormément de respect pour les concurrents qui jouent le jeu de la compétition honnête, c’est grâce à eux qu’on est bousculés et qu’on se donne les moyens pour rester dans le game. J’aime aussi entraîner les équipes en loisir, pour qui la motivation est le plaisir de l’instant. Leur joie à la réalisation d’une nouvelle figure, d’avoir affronté sa propre peur est aussi très intense.

Comme tout dans la vie, l’important est de se connaître, d’être honnête et respectueux avec soi-même et les autres.

  • Tu t’éclates en compétition ? Vas-y, oublie ceux qui te disent que ce n’est pas sain, ose. Même si tu ne gagnes pas, si tu n’as aucune chance par rapport aux autres. Dépasses-toi, challenges-toi.
  • Tu ne vois aucun intérêt à être en compétition ? N’y vas pas. Ne te fait pas de mal en te mettant dans une situation ou tu auras un stress et une pression qui ne correspondent pas à ce que tu veux vivre.

Tous les choix sont possibles et respectables à partir du moment où ils sont assumés et non imposés. Vivre en accord avec soi est une des bases de bien-être, et c’est là que tout le lien avec la naturopathie prends son sens.


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